Lorsqu’un vol est retardé ou annulé, de nombreux voyageurs se demandent : qui paie les frais supplémentaires, notamment ceux d’une nuit d’hôtel nécessaire ? La réponse est plus complexe qu’elle n’en a l’air.
Selon le règlement (CE) n° 261/2004, les passagers ont droit à une assistance lorsque leur vol est considérablement retardé ou annulé. Cela inclut des repas, des rafraîchissements et – si nécessaire – un hébergement à l’hôtel, y compris le transfert entre l’aéroport et l’hôtel.
Un cas récent illustre bien cette problématique : deux voyageurs du canton de Berne sont rentrés d’Espagne en Suisse avec easyJet. Leur vol est arrivé à Genève avec près de deux heures de retard, ce qui leur a fait manquer le dernier train pour rentrer chez eux. Ils ont dû réserver une chambre d’hôtel pour un montant de 150 francs, que la compagnie aérienne a refusé de rembourser.
Notre juriste spécialisé en droits des passagers aériens, Simon Sommer, a été interviewé par nau.ch à ce sujet. Il explique que le règlement européen prévoit clairement les situations dans lesquelles un bon d’hôtel ou un remboursement des frais engagés est dû.
Il est important de noter que le droit à une nuit d’hôtel n’existe que si le retard ou l’annulation rend une nuit supplémentaire nécessaire. Par exemple, si un vol de Zurich à Majorque est retardé pendant la nuit et que le passager doit dormir près de l’aéroport de Zurich, les frais d’hôtel peuvent être remboursés.
En revanche, les frais pour des nuits d’hôtel manquées à destination ou pour des nuitées après la fin du voyage – par exemple lorsqu’un passager arrive à son aéroport d’arrivée mais rate le dernier train pour rentrer chez lui – ne sont pas remboursables.
Les passagers concernés devraient conserver soigneusement tous les justificatifs et contacter directement la compagnie aérienne pour faire valoir leurs droits. Si celle-ci refuse de payer, il peut être utile de demander un avis juridique, de contacter son assurance protection juridique ou de consulter un portail spécialisé – comme le nôtre.